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Dernière modification le 15 avril 2024
Cercle de lecture - mars 2024
Coups de coeur des participantes et participants de la rencontre de mars 2024
 | En Allemagne existe le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies, l'ITS ou International Tracing Service. Irène s’investit dans le travail d’investigation qu’elle y effectue avec rigueur et passion, bien souvent au détriment de sa vie personnelle. Quand on lui confie la mission de restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps, elle va se lancer dans cette recherche avec passion et obstination, essayant de retrouver pour chaque objet, même modeste, la trace de son propriétaire déporté afin de le restituer à ses descendants. Cette quête la confronte à son propre passé, mais va lui permettre de faire des rencontres bouleversantes et finir par changer sa vie. Un roman touffu, extrêmement bien documenté, parfois presque insoutenable, qui traite de l'énorme travail de mémoire nécessaire autant du côté des persécuteurs que des persécutés. Lien vers notre catalogue Martine |
 | Une mère et ses deux filles dont l'une est aussi manipulatrice que sa maman et un roman tout en tension psychologique qui se dévore. Malheureusement, l'autrice exploite le filon jusqu'à la trame dans les volumes suivants. Lien vers notre catalogue Daphné |
 | Nina, une jeune Lausannoise qui vit dans un milieu alternatif, décide de partir à la recherche de l'histoire d'Olga, sa grand-mère, qu'elle n'a jamais connue. C'est l'occasion de plonger dans le Renens des années 30-40. Olga est née dans une famille communiste et s'engagera dans les rangs du POP vaudois. Parallèlement, elle aime dessiner, apprend à peindre et sera reconnue. Le roman décrit très bien comment elle découvre la peinture, les couleurs, les matériaux. Nina découvre à travers les passions politiques et créatives qui l'animent une forme de filiation étonnante avec Olga. Lien vers notre catalogue Danielle |
 | Frioul, 1915. Les hommes, autrichiens et italiens s'affrontent sur la ligne de front, en altitude. Les femmes, les vieillards et les enfants sont restés en plaine. Un jour, un messager vient demander de l'aide aux femmes pour ravitailler les soldats en armes et nourriture, car la montagne n'a pas de secret pour elles. Elles vont accepter et entamer de dangereux allers-et-retours nocturnes, leurs hottes lourdement chargées. Dans la nuit, sur les pentes enneigées, sous les bombes, celles qu'on a appelé les porteuses vont inlassablement apporter leur secours sans que jamais elles ne soient considérées à l'égal des soldats. Un magnifique roman sur le rôle qu'elles ont joué. Lien vers notre catalogue Danielle |
 | Même ligne de front que l'ouvrage précédent, mais côté autrichien. Les porteuses seront à peine évoquées en trois mots. Ici, un médecin autrichien a une nuit pour faire déclarer à un soldat italien prisonnier son nom et son grade sans quoi il sera fusillé à l'aube. Une étrange relation se tissera au fil des heures et des dialogues entre les deux hommes. Danielle |
 | Ce très beau texte est un conte écologique. Rousse, une renarde dont l'environnement est à l'agonie en raison de la sécheresse, se met en route pour un lieu dont on lui a dit qu'il recelait de l'eau et des montagnes. Elle part, et, au fil de son voyage aussi géographique que métaphysique, elle fera des rencontres, des découvertes. L'auteur a choisi de faire l'économie des articles définis et indéfinis, procédé qui personnifie tous les éléments et donne à la lecture un rythme particulier. Lien vers notre catalogue Sylviane |
 | L'autrice est québecoise et vit entourée de forêts, de lacs. Son recueil de poèmes rend hommage aux arbres, branches, feuilles, à la nature qui l'entoure qui sont autant de signes des pulsations du monde. Lien vers notre catalogue Sylviane |
 | Un tout petit recueil de poèmes que ne pourra mieux décrire l'exergue de l'auteur : "Habiter poétiquement le monde, habiter humainement le monde, c'est la même chose." Lien vers notre catalogue Sylviane |
 | Nous sommes en 1920, en Russie. Le pays est encore bouleversé par la révolution, rien n'est politiquement stable. La famine sévit vers la Volga, au sud-est de Moscou. Le gouvernement décide de sauver cinq cents enfants orphelins en les envoyant en train, accompagnés d'une commissaire de l'enfance, d'un officier de l'Armée rouge et d'une brigade de nurses à 4000 kilomètres de là, vers Kazan. Le roman est l'histoire de ce voyage. La psychologie des personnages est intéressante. Il y a une dizaine d'enfants que le lecteur apprend à connaître. La nature traversée est bien décrite et la manière poétique d'écrire de l'autrice permet de faire passer les horreurs de la réalité. Lien vers notre catalogue Véronique |
 | Helena grandit entre la Grande-Bretagne et la Grèce. Sa maman l'envoie chaque été chez ses grands-parents en Grèce pour qu'elle y découvre la langue et la culture grecques. Helena adore ces séjours mais craint son grand-père, un homme dur et taciturne. Des années plus tard, alors que ses grands-parents lui ont légué leur appartement à leur décès, Helena découvre que ce dernier a participé à la dictature des colonels et que la provenance des nombreuses oeuvres d'art du logis est douteuse. Elle décide de mener l'enquête pour tenter de réparer les actions de son aïeul. Un ouvrage instructif sur cette période de l'histoire grecque et le pillage archéologique, mais très descriptif et pas aussi prenant que "L'île des oubliés". Lien vers notre catalogue Joëlle |
 | Marianne est enceinte de cinq mois. Son conjoint travaille à l'hôpital. Un soir, inquiète, elle tente de le joindre à son travail. Il n'est connu d'aucun service. Elle commence à faire des recherches et découvre qu'il multiplie les noms, les professions, les familles... Sonia Kronlund a suivi toutes les pistes, rencontré ses compagnes. L'ouvrage, qui se lit très bien, est le récit de son enquête et le portrait d'un faussaire de haut vol. Complètement bluffant ! Lien vers notre catalogue Joëlle |
 | Un petit roman délicieux qui se passe dans un café. Il y a le patron, la patronne, le tic-tac de l'horloge, le ding-dong de la cloche quand un client rentre et une dame blanche à une table, qui boit son café en lisant un roman. D'une manière dont les japonais excellent, le réel bascule alors subtilement dans le fantastique. La dame blanche est un fantôme et sa chaise, quand elle se lève pour aller aux toilettes, permet de voyager dans le temps, à condition de revenir avant que le café ne soit froid. Cela permet à l'auteur différentes mises en situation où l'existence de quelques clients de ce café a basculé alors que le fait de se parler aurait infléchi le cours du destin. Tout en délicatesse. Lien vers notre catalogue Catherine |
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